J’ai eu la joie de regarder en direct ce matin le match qui opposait Novak à Stefanos au grand chelem de l’Australian Open de Tennis.
A l’issue d’un match correct, dirais-je pour en avoir vu des centaines, j’ai eu la surprise de voir un Novak se décomposer devant tout le public.
Pourquoi, cet athlète, ordinairement si sûr de lui, s’est-il écroulé psychologiquement et -aussi physiquement– ce matin ?
Je ne pourrais répondre à sa place. Et même la réponse qu’il nous donnera ne sera pas forcément le reflet de tout ce qui s’est joué intérieurement à ce moment-là pour lui. Mais je réfléchis à ce que j’ai vu.
Notre passé, nos pressions extérieures et intérieures présentes et notre futur sont en nous à chaque instant. On apprend à les vivre pleinement et positivement grâce à des techniques de gestion du mental. Mais parfois, « tout déborde » et on ne peut plus contrôler. Alors ça coule, on suffoque, on s’écroule.
Novak, grand athlète expérimenté, s’est écroulé en larmes. Il est passé de l’état très tendu à un relâchement subit. Il avait du mal à respirer, il était allongé sur le sol tentant de reprendre son souffle et ses esprits.
En général les joueurs n’ont qu’une échappatoire intime possible : se cacher dans sa serviette de toilettes, pour pleurer, crier, grimacer et évacuer ce que le corps et le mental encaissent durant un match (et accumule sur des années, des semaines, des jours, des heures).
Etre champion, c’est vivre tout cela, face aux caméras du monde entier.
Novak est un champion exceptionnel, et c’est aussi un homme.
Il pleure, il a peur, il s’écroule et il se relève la tête haute, pour repartir de plus belle !
Merci à tous les champions qui nous font rêver et bravo à eux de dépasser tout. Ce sont des phares dans nos tempêtes humaines.