Les biais cognitifs envahissent notre quotidien

 

Lors de ma formation en coaching mental pour sportifs, en 2020, nous avons abordé les biais cognitifs;  je pensais que c’était légitime.

Ca l’était, mais depuis, il ne se passe pas une semaine sans que ce terme m’arrive, de toute part, de la part de mes stagiaires (milieu éducatif) de la part de groupes sur la prise de parole en public, de la part de mes copines de théâtre même ! Ca fuse de partout. C’est sans doute parce que j’y fais attention aussi (biais cognitif-) ?

J’ajoute donc à la liste des mots galvaudés au quotidien, en , comme « ia », « expert » ou « innovation » celui de « biais cognitifs » sans hésitation.

Chaque domaine y va de son appropriation du terme :

– en psychologie

– en marketing

– en éducation

– en développement personnel

– en sociologie

– etc.

Des « écoles » de scientifiques (toujours eux qui pensent tout savoir, il faut bien produire du savoir pour être payé) s’opposent sur les bienfaits ou les gênes de ses biais.

J’ai écouté une conférence, durant laquelle une jeune étudiante faisait un contre-sens entre certains réflexes humains et les biais cognitifs. Peut-être que les derniers sont remplacés par les premiers ?
C’est comme pour la classification phylogénétique qui nous empêche de voir les cellules et donc de classifier les espèces vivantes. Désormais, seuls les scientifiques universitaires (car il n’en n’existe pas d’autres, à part les scientifiques du business qui sont en guerre contre les universitaires) décident de la classification du vivant.
Mais la plupart du temps, ils ne l’étudient que dans leur université, pas sur le terrain-(

Je m’éloigne des biais cognitifs, c’est surement à cause d’un biais cognitif -)

Ci-dessus un schéma avec des centaines de biais cognitifs ! (source : https://blog.fastandfresh.fr/biais-cognitifs-nudging-comportement-utilisateur-et-creativite/).

 

 

Refuser le négatif, dirigez-vous vers la lumière

Dernièrement, j’étais dans ma voiture et c’est le seul moment (et endroit) où je m’autorise à écouter la radio. Je précise que je ne roule pas souvent dans la semaine, une ou 2 fois pas plus car le reste du temps je marche ou je me déplace en vélo.

J’ai programmé 6 stations de radio dans ma voiture,  mais à chaque fois qu’il y a soit une pub, soit une mauvaise nouvelle, je switche. C’est ma règle.
Ce matin-là, je n’ai écouté que « France musique » car les  5 stations ne déversèrent que du négatif = des publicité débiles, des annonces négatives qui vont des entreprises en redressement judiciaire aux meurtres en passant par les désaccords politiques et les positions malsaines commerciales internationales.

Tout à l’heure, je faisais mes exercices de conjugaison en espagnol.
Je surfe un peu sur le net et je trouve un site dont je tairai le nom, par respect, même si vous allez le lire, ils ne le méritent pas :

Voici les exemples de phrases qu’ils nous proposent :

Les verbes et mots sont : relâchée, arrêtée (par la police), enterrer, gémir et cimetière.

Je n’aime pas cela du tout. Soit les auteurs sont devenus fous, soit ils ne s’aperçoivent même plus que leur mental a basculé du côté du maléfique !

Alors, oui, je refuse ce genre de bourrage mental néfaste et je préfère basculer du côté de la lumière.
Si vous n’y prenez garde, votre environnement vous assène toute la journée (entre la radio, les collègues, le voisinage, l’internet) des informations néfastes à votre mental.

L’état alloue 6000€ pour l’emploi d’une personne de plus de 50 ans

Aujourd’hui, je voudrais parler de l’impact de l’âge sur le mental, dans le monde du travail, en France actuellement.

Nous avons que le monde du travail n’attend personne, pas plus les plus de 50 ans, que les gens handicapés, fatigués… C’est un monde impitoyable. Et encore en France, il y a des planques pour planqués, des retraites (même pour ceux qui n’ont jamais travaillé de leur vie !)…

Quand j’ai financé ma formation pour avoir un DESS en RH, il y a 30 ans, je savais qu’il y avait moins de postes que de candidats. Il faut savoir assumer. C’est encore plus le cas aujourd’hui, des masters I&2, en veux-tu en voilà. Tous de plus en plus couteux (pour les familles) et de moins en moins accompagnants par les formations (on met des apprentis pas chers à mi-temps sur le terrain, certes, mais la qualité client est en chute vertigineuse).

Et les apprentis sont des personnes âgées de moins de 35 ans, c’est donc encore plus difficile pour un quinquagénaire d’être compétitif sur le marché du travail.

Les plus de 50 ans, dont je fais partie, sommes en « compétition » avec des jeunes (moins de 35 ans) qui sont privilégiés dans les postes (car l’état donne jusqu’à 6000€ aux entreprises, je crois) qui démarrent en se mettant l’étiquette d’expert.

Alors la logique (et l’égalité) serait d’allouer 6000€ aux employeurs de personne âgées de plus de 50 ans.

Ils semblent duper pas mal de recruteurs; mais dans moins de 15 ans (35+15=50), le retour risque d’être le même pour eux, voire pire pour certains métiers ou activités remplacées par des outils techniques.

La formation professionnelle est déséquilibrée par rapport aux besoins. Je m’étonne de trouver des formations CPF agrées par la Caisse des dépôts (donc financées par nos cotisations obligatoires) pour « conseil en pose d’ongles » mais rien sur « les plantes comestibles ou médicinales » !

Bref, il y a des besoins mais nous ne sommes pas préparés pour les couvrir. Il est temps de rééquilibrer les choses, si nous voulons chacun avoir une vie équilibrée, cad, de pouvoir trouver des compétences autour de nous, pour nos besoins essentiels de premier niveau qui rappelons-le ne sont pas les loisirs,  le bien-être ou l’épanouissement, mais manger, se loger, dormir, se soigner, se vêtir et penser.

 

Comment protéger son mental dans l’ambiance ?

Récemment, des amies étrangères se posaient la question sur l’ambiance générale actuelle (attention ce n’est pas l’environnement, cf. ma théorie de distinction sur les différences entre environnement et ambiance).

En tant que groupe de femmes hispanophones, nous sommes américaine, canadienne, colombienne ou française. Nous sommes donc chacune susceptibles d’être dans une ambiance politico-socio-économique différente.

La première analyse, très cartésienne mais vaine est la suivante :

Nous choisissons d’être exposées au négatif,  à longueur de journée. Car oui, c’est bien nous qui choisissons une partie de notre environnement et de notre ambiance.

Est-ce vrai que nous  choisissons  ?

Je choisis de vivre dans un pays, -pour certains qui ont la possibilité de vivre dans un autre pays que celui où l’on est né-.
Pas facile tout de même car au-delà de « il fait beau dans ce pays », il y a de nombreux paramètres à prendre en compte.

Je choisis le job que je fais (ou que je convoite). Avec un bémol sur de nombreux paramètres aussi car je ne peux être magicienne ou danseuse simplement.

Je choisis d’allumer la radio pour avoir certaines informations.
Pour ma part, je n’écoute pas grand chose à part la musique car ni les publicités, ni les informations générales ne soutiennent mon mental. Et la santé, c’est avant tout un bon mental.

La vie peut être une suite de recroquevillements sur soi

Alors, c’est simple, coupez les sources d’informations négatives et tournez-vous vers des sources positives. Il y en a. Par exemple, j’ai une liste de quelques sources sur les plantes et leurs bienfaits, et je sais que mon mental y trouvera son compte.

Je choisis les personnes de mon entourage (famille, amis, collègues, voisins…) que je souhaite fréquenter. Elles n’ont pas besoin d’être nombreuses mais doivent être de qualité.

Je choisis ce que je mange.

Je choisis ce que je fais le week-end.

etc.

Ensuite, il y a évidemment ce que je ne choisis pas.
A commencer par sa famille originelle (et c’est fort dommage !), puis ses voisins, ses collègues, ses rencontres obligatoires de tous les jours (commerces, voyages, etc), l’évolution de son lieu de vie, le jour de sa naissance, etc… Nous ne choisissons pas les taux d’emprunts, les taxes, la formation de l’infirmière qui va nous faire la piqure, le rachat d’une entreprise par une autre, la mauvaise gestion de notre syndicat de co-propriétaires, la pollution de la plage par les résidus de plastique, l’arnaqueur qui nous met à terre…

Mais peut-être que cette façon d’analyser la vie n’est pas la bonne, car forcément, on y trouve un haut, un bas, un recto et un verso, du bien et du mal. Car l’un n’allant pas sans l’autre, on n’avance pas. La vie est, parce qu’il y a la mort, dit-on.

Voici la deuxième piste à explorer, moins cartésienne ou dualiste, mais tout aussi utile :

Il y a autre chose que la vie et la mort.
Cet axiome ouvre de grandes et belles perspectives. Celles-ci ne vous sont pas exposées au grand jour car elles sont dans chacun de nous. Et pour les vivre il faut faire les rencontres humaines et vivre des initiations et rites. Ce n’est pas moi qui le dit mais de grands sages et philosophes contemporains. Cherchez-les et écoutez-les sur les radios et chaînes.

 

Pour ou Contre ?

Je constate que nous avons tendance à nous positionner POUR ou CONTRE un fait, un produit, une façon d’agir, une mode…. Alors que parfois, on n’a pas d’informations objectives sur le sujet, et normalement on ne devrait pas avoir d’avis.
Sauf que l’avis POUR ou CONTRE se base sur des faits mais moins souvent qu’on ne pense, la plupart du temps c’est le mental qui nous guide dans une direction.

Notre histoire personnelle : « J’ai toujours vu mes grands-parents agir ainsi. »

Notre ressenti : « Je n’aime pas du tout les fast food. »

Nos peurs : « Cela va attirer trop de public, et on ne saura pas gérer. »

Nos expériences : « Je me suis trompée à chaque fois, alors cela n’est pas bien conçu. »

Notre intuition : « Le plastique pollue la planète. »

Récemment, je me suis surprise  à réagir de la sorte sur ce sujet justement. Un expert français (ah les experts, heureusement qu’ils vont sauver la Planète !) argumentait que le plastique est bien moins polluant que le bois, le carton ou le verre, qu’il est très réglementé et que les Français sont ceux qui en rejettent le moins dans l’Océan !
Il justifiait le fait qu’on continue à en produire et à consommer.
J’avoue que je ne partage pas du tout ces idées, mais je ne suis pas experte et donc puis-je en parler ?
Et lui, il était JUGE et parti. Ne le sommes-nous pas très souvent ?

Alors, personne n’échapperait à ces équations actuelles  ?
1) Connaissances + Prise de parole = Expertise

2) Absence de connaissance  + questionnement = Je ne peux parler du sujet + mon mental me positionne en POUR ou CONTRE

3) Publication d’une étude (financée par un gouvernement ou une entreprise privée) = VERITE

That is the question.

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Un cas de conscience

Si vous voulez réfléchir sur le thème du cas de conscience, voici un film sur lequel vous pouvez vous appuyer. Même si la situation est surréaliste, il amène à se poser la question : Qu’aurions-nous choisi de faire ?

 

Très beau poème à lire à haute voix, pour soi, pour les autres

 

L’éternelle chanson

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s’ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos cœurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,

Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d’autrefois nous reviendrons causer,
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant toujours par un baiser.
Combien de fois jadis j’ai pu dire  » Je t’aime  » ?
Alors avec grand soin nous le recompterons.
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.
Un rayon descendra, d’une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d’autrefois nous reviendrons causer.

Et comme chaque jour je t’aime davantage,
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain,
Qu’importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave – et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s’entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d’autres liens.

C’est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l’âge,

Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t’aime davantage,
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.

Et de ce cher amour qui passe comme un rêve,
Je veux tout conserver dans le fond de mon cœur,
Retenir s’il se peut l’impression trop brève
Pour la resavourer plus tard avec lenteur.
J’enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ;
Je serai riche alors d’une richesse rare
J’aurai gardé tout l’or de mes jeunes amours !
Ainsi de ce passé de bonheur qui s’achève,
Ma mémoire parfois me rendra la douceur ;
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
J’aurai tout conservé dans le fond de mon cœur.

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s’ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos cœurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d’antan,
Et je te sourirai tout en branlant la tête
Et tu me parleras d’amour en chevrotant.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

Rosemonde Gérard (épouse de Edmond Rostand)