L’allégorie de la calèche

 


Dans quel état est votre carrosse ? Comment va votre cocher ? Quelle route votre voyageur a-t-il choisi ? Dans quel état émotionnel sont vos chevaux ?

La calèche avec ses roues et son habitacle représente le corps physique humain. C’est le plan physique.

Les chevaux (un noir et un blanc) représentent nos émotions, nos sentiments et nos perceptions humaines. C’est le plan émotionnel. 
Ils sont puissants, et complémentaires. Parfois ils s’opposent et cela devient dangereux pour la calèche, le cocher et le voyageur.
Le cocher est le conducteur de l’attelage. 
C’est le plan conscience ou l’intelligence. Le cocher a pour rôle de transmettre certaines informations au voyageur et en reçoit de ce dernier également, tout en menant les chevaux. Il apprend tout au long du parcours (vie), de façon empirique, grâce aux éléments extérieurs.
Le voyageur, représente l’âme, la sagesse acquise et l’intuition. C’est le plan spirituel. C’est le seul à décider d’un chemin ou d’une destination. Il communique avec le cocher par l’intermédiaire de l’intuition et de sa « petite voix ». Parfois, il s’endort durant le chemin. Et puis une secousse le réveil. Cela peut être les chevaux qui se cabrent, la roue qui heurte une pierre ou le cocher qui s’endort aussi et cela secoue le carrosse et réveille le voyageur. 
Les deux personnages ont besoin l’un de l’autre, et il vaut mieux que ce soit fluide entre eux.

Le voyageur peut décider de prendre toujours la même route, avec les mêmes écueils. 
Le cocher peut parfois avoir envie de fouetter les chevaux pour aller plus vite puisqu’il connait le chemin. Sans ordre, le cocher suit toujours le même chemin : celui droit devant lui.
Souvent, le cocher aime ses chevaux et les connait bien et sait quand ils ont besoin de répit. Il sait aussi qu’il faut s’arrêter pour réparer le carrosse endommagé par des ornières sur le chemin.

Les chevaux peuvent être fatigués, avoir froid, faim ou peur et ils réagissent et emmènent le carrosse subitement ou s’arrêtent.
Si le voyageur, le cocher et les chevaux se souviennent de mauvais parcours boueux par exemple, ils risqueront d’être hésitants. De même s’ils doivent empruntés les mêmes chemins caillouteux.

Parfois le carrosse est fait de bois dur, très résistant, parfois moins. Alors si les conditions de voyage sont très difficiles, il se rompt souvent.
Parfois le cocher a une volonté plus forte que celle du voyageur ou inversement. 
Votre conscience vous dicte de ne pas prendre le chemin proposé par votre intuition ou au contraire celle-ci vous détourne de l’objectif qui avait été décidé.

Cet ensemble représente votre personnalité.

Votre mental lui – cad l’intelligence, les émotions et les expériences- est formé de l’ensemble des êtres vivants de cette allégorie.

Pour que le voyage se passe bien, il faut aligner ces personnes et animaux dans l’attelage.

Dans quel état est votre carrosse ? Comment va votre cocher ? Quelle route votre voyageur a-t-il choisi ? Dans quel état émotionnel sont vos chevaux ?

Comment ne pas être dans la frustration permanente ?

Ce ne sont pas les autres qui provoquent les frustrations mais nous-mêmes.

Quand suis-je frustrée ? Quand j’ai loupé le métro sur le quai, quand j’ai oublié mon téléphone dans une poche de vêtement, quand je n’ai pas arrosé mon pied de tomates et qu’il est mort, quand je devais faire quelque chose d’important et que j’ai oublié, quand mes enfants ne m’ont pas obéi, etc.

Vous voyez que c’est vous qui déclenchez la frustration. Celle-ci n’existe pas de façon intrinsèque.

Alors comment se créer moins de frustrations ?

1) prendre conscience qu’on est en pleine frustration provoquée par nous-même.
Ecrivez la liste de tout ce qui semble vous frustrer ordinairement.

2) est-ce qu’on peut rapidement l’éliminer ? Sinon l’atténuer ? Sinon pourquoi ne pouvons-nous pas l’atténuer ?
On ne peut supprimer le bruit frustrant dans notre appartement du train qui passe, mais on peut s’acheter des écouteurs, on peut équiper ses fenêtres de triples vitrages et si vraiment ceci devient insupportable, il faut envisager de déménager car la frustration fait place à une gène.

3) comment éviter qu’elle ne se reproduise ?
La plupart des frustrations peuvent être adressées, donc disparaître. Encore une fois, c’est nous qui la créons dans notre mental. Alors à nous de la supprimer aussi.
On peut se parler et faire en sorte de progresser jour après jour.
Par exemple, je suis frustrée d’oublier de mettre mon déodorant le matin avant d’aller au travail. Je mets en place plusieurs déodorants (dans mon sac, ma voiture, dans l’entrée à côté des chaussures) et des affichettes pour me rappeler combien c’est important et combien je serai heureuse de ne pas être une fois de plus frustrée par cet oubli majeur !

4) peut-on anticiper sur certaines frustrations ? Oui, la plupart sont envisageables.
Il faut par exemple être dans le ralentissement, la conscience des actes et paroles, le moins dans toute choses. Achetez moins et vous aurez moins de pannes, de pertes ou de déceptions.

Organisation, anticipation, double checking, usez de petites habitudes qui vous ôtent des frustrations.

Pour ma part, j’évite d’acheter des machines, gadgets, robots, outils qu’il faut monter, charger, brancher, mettre à jour, etc.
J’évite le plastique, polluant et fragile. J’anticipe d’avoir moins de déchets à trier et porter.
Je ne vais pas au restaurant car je préfère ma cuisine, et je sais que je suis frustrée quand on me sert de la « mauvaise » cuisine.

Je ne m’inscris pas à des activités où je ne pourrai pas me rendre, je n’achète pas de livres que je ne lirai pas, etc.

Je ne participe pas à des groupes sociaux dans lequels je ne peux m’exprimer.

Bref, je cherche à me simplifier la vie et en la simplifiant, je diminue les frustrations, et je rends plus zen mon quotidien.

 

Un post sur le mindfulness d’une amie américaine

Accept and Take Action
Acceptance with non-judgment is a key aspect of mindfulness. It is not about submitting to whatever is happening to ourselves and others but about fully recognizing what is happening. In that space of complete acknowledgment, an appropriate response, gentle or forceful, can emerge.

Acceptance vs Taking Action is a false dichotomy. It is about Acceptance and Taking Action.

The Serenity Prayer (written by the American theologian Reinhold Niebuhr) offers guidance to the ones seeking peace in challenging situations (« God, grant me the serenity to accept the things I cannot change, courage to change the things I can, and wisdom to know the difference.”)

The following Equanimity Prayer guides us to stay present in the challenging moment, determine appropriate action in the calm presence, and have the courage to act on it, especially when it goes against comfort or societal expectations.

« May I have the presence of mind to accept that what is happening is actually happening, the wisdom to know what kind of action is needed, and the courage to follow this wisdom. »

« Appropriate » action in a particular situation could take any of the following:

Give in: go along not to make waves

Oppose: assert your point of view or insist on doing things your way

Negotiate: try to reason or convince others through discussion

Ignore: act as if it didn’t happen

Retreat: walk (or run) away

Explore: consider different perspectives with a non-confrontational attitude

Accepting could yield any of the above responses, not just the first one (give in).

Sari
Mindful Living 
Mindful-LifeCoaching.com
Sari@Mindful-LifeCoaching.com

Deux jeunes remportent un grand tournoi mondial

Ce week-end, nous en avons pris plein les yeux : deux jeunes de 21 et 22 ans ont remporté le tournoi de Roland Garros au tennis, catégorie joueur simple.

Eh oui, ils sont beaux, ils sont souples, ils sont concentrés, ils sont fair-play, ils sont travailleurs et ils gagnent.

A seulement une vingtaine d’années tout juste célébrée, ils deviennent des héros de leur sport, des millionnaires, des managers d’une équipe d’adultes à leur côté. Impressionnant tout ceci non ?

On serait décontenancés pour beaucoup moins. Et pourtant leur mental semble solide, à l’image de leurs réactions somme toute pas si extravagante que cela. En tous les cas, en public.

Voyons ce qu’ils ont d’autre en commun en dehors de leur profil athlétique incomparable au profil sportif moyen :

Coco Gauff et Carlos Alcaraz apparaissent avec parmi leur équipe de professionnels, leur famille. Oui, les parents, les frères, parfois les cousins. La famille prend de plus en plus de sièges au côté de ceux des coachs.
Parce que sans un soutien fort de sa famille, c’est beaucoup plus difficile. Un soutien fort et bien orienté, cad qui correspond au jeune et à ses capacités et désirs. J’ai lu des biographies dont ce n’était pas le cas : les parents forçaient ou empêchaient de. Ce n’est pas si courant finalement d’avoir un bon équilibre parental.

Autre point fort, le comportement. Savoir être résilient aux événements, cela s’apprend. Les blessures physiques, les erreurs de prises de substances non autorisées ou les réactions non appropriées à des événements ou à des comportements d’autres personnes, les sportifs de haut niveau (comme on dit) peuvent rapidement sombrer dans des boucles vicieuses.

Alors, merci à ses deux champions, et aussi à ceux qui n’ont pas gagné mais qui l’auraient aussi mérité (parmi leurs compétiteurs des tableaux).

Et bravo à tous les bénévoles comme les ramasseurs de balles -)

 

 

 

Belle fête de Pâques ou de Printemps

En cette période de renouveau saisonnier pour les uns ou de fête chrétienne pour les autres, je vous propose une méditation sur cette belle photo qui concrétise notre vie : un chemin à parcourir, de façon sereine, -même s’il est sinueux et peut être sous le joug de tempêtes- vers la lumière.

 

Quand on coache, il faut être coaché aussi

En tant que coach, je suis moi-même coachée, car personne ne peut se targuer de soutenir sans être soutenu.

Récemment, une amie américaine d’origines japonaise et balinaise, coach en mindfulness au Texas m’écrivait qu’elle avait passé sa matinée à tenter de se connecter à des sites administratifs durant toute la matinée, en vain. Cela avait déclenché en elle de grandes frustrations et sentiments de déceptions.

Comment résister à cela humainement, même quand on est sain d’esprit et coach ? Eh bien, pas de miracle, sachez-le, car c’est normal que notre mental dijoncte et n’accepte pas l’inacceptable.

Comme tout sportif doit être préparé à un genre de situation similaire, cad inacceptable, chacun doit se prépare à ces situations pour continuer à vivre et à revenir dans l’instant sans être traumatisé par ces événements.

Voici quelques pistes de solutions sachant qu’elles sont mixtes, cad intérieures et extérieures.

Commençons par l’intérieur.
Puisque c’est notre mental qui est touché (qui crée nos frustrations) et non pas notre physique, il faut travailler sur cette dimension.

  • Respirer
  • Fermer les yeux
  • Se concentrer mentalement sur des images et des pensées qu’on aura préparées auparavant

Continuons par les appuis extérieurs à trouver :

  • avoir recours à sa petite voix intérieure qui est celle de la sagesse
  • demander à des personnes de confiance de nous soutenir dans ces moments-là et de guider notre mental sur le chemin à reprendre
  • se préparer et s’entrainer par des séances guidées par d’autres personnes. Tout comme dans une pratique sportive, il faut acquérir des réflexes ou automatismes mentaux.

Et vous, comment faîtes-vous ?

Quelle est votre devise ?

A quoi cela sert-il d’avoir sa propre devise et d’où vient ce mot ?

« Sentence qui exprime brièvement les manières de penser, de sentir, d’agir propres à quelqu’un, sa règle de conduite. Plutôt souffrir que mourir, telle est, selon La Fontaine, la devise des hommes. Diversité, c’est ma devise. J’ai pris cette pensée, ces paroles pour devise. »  (https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9D2247)

Imaginons que je veuille que ma devise résume mes valeurs, mon éthique, mes objectifs.

Tout d’abord, je liste les idées gravitant autour de ces 3 éléments.

1) Valeurs : amour, famille, patrie, justice, vérité

2) Etique : travail, écoute, partage, sanité

3) Objectifs : transmettre, voyages, langues

Ensuite, j’extrais ce qui est vraiment essentiel.

Enfin je résume le tout en une seule phrase. Et voici ce que cela peut donner :

« Transmettre à l’individu ce qui est sain pour lui et pour les autres. »

 

 

Développer son esprit critique, pourquoi et comment ?

« Doit-on prendre sa douche le matin ou le soir ? Réponse d’experts. »

Je lis cette annonce ce matin en gros, dans mon fil d’actualités.

Là, je dis STOP tout de suite.
Que les auteurs de ce genre de stupidités arrêtent. Mais ils n’arrêteront pas, sauf si NOUS arrêtons de les alimenter. Car nous les alimentons, voyons comment.

1) Nous cliquons sur des posts insignifiants dont l’accroche (Premier pas dans la Rhétorique) essaie de nous piéger.

2) Nous lisons les informations, qui sont certes des informations mais quasiment jamais sourcées, jamais réelles.

« Un bus en panne au bord de l’autoroute avec 60 collègiens a attendu l’arrivée d »un autre. »
Faux, le bus a attendu un mécanicien, il n’y a jamais eu de 2ème bus, me dit une amie dont le fils était dans la situation.

« Les forêts californiennes sont en feu ».
Faux, un secteur de la Californie, qui rappelons-le s’étale sur la même distance entre le Nord et le Sud de l’Europe, est actuellement en feu

3) Nous ne cherchons pas les informations de terrain, celles utiles à notre quotidien, celles qui nous connectent réellement les uns aux autres

Il suffit de voir comment nous vivons et échangeons dans notre commune, avec notre voisinage, notre famille.

Pour retrouver de nous-même, il nous faut donc retrouver de notre libre-arbitre.
Si vous le voulez, commencez par lever la tête de votre téléphone, de votre écran (j’avoue que ce n’est pas ce que je fais en ce moment où j’écris cette phrase ! ), levez-vous et aller marcher à l’extérieur de votre bureau, de votre maison. Vous croiserez sans doute d’autres humains, vous entendrez, je l’espère, des oiseaux, vous verrez des arbres, et vous pourrez vous rendre dans un lieu où vous pourrez de vous-même récolter des informations véritables.

C’est ainsi que vous prendrez confiance dans votre esprit critique et verrez vraiment, sans filtre (enfin moins de filtres) , la réalité du monde.

Alors si vous êtes prêts à voir le monde pour de vrai, décidez-le !

 

Ethique et déontologie

 

Récemment j’ai lu l’expression « ‘éthique déontologique ».

Hum, qu’est-ce que c’est que cela encore ? J’avais cru comprendre « éthique » puis « déontologie ». Voilà maintenant qu’on me servait les 2 en même temps ! Fromage et dessert.

« J’ai mon éthique« , elle consiste, par exemple, à rester polie de façon égalitaire si ce sont des adultes ou des enfants, ou autre exemple à ne pas passer devant quelqu’un que ce soit dans la file d’attente d’un commerçant ou ailleurs.

Ma profession de coach mental possède un code déontologique.
Par exemple, on ne parle pas des personnes coachées nominativement, c’est confidentiel. On ne juge pas, ni n’accable les personnes coachées, etc.

Ma posture est autre chose, je dirais que je recherche à utiliser les mots les plus précis. C’est utile contre les biais, les amalgames, les imprécisions (encore des mots à définir !)…

Bref, notre langue est vivante, cad qu’elle est parlée, écrite, utilisée, arrangée, enrichie… Comme un être vivant, elle doit être respectée, sous peine de la voir se fragiliser, voire mourir.

Alors parlons-nous avec précision des mots choisis, ils sont plus que des sons choisis !

 

 

Les biais cognitifs envahissent notre quotidien

 

Lors de ma formation en coaching mental pour sportifs, en 2020, nous avons abordé les biais cognitifs;  je pensais que c’était légitime.

Ca l’était, mais depuis, il ne se passe pas une semaine sans que ce terme m’arrive, de toute part, de la part de mes stagiaires (milieu éducatif) de la part de groupes sur la prise de parole en public, de la part de mes copines de théâtre même ! Ca fuse de partout. C’est sans doute parce que j’y fais attention aussi (biais cognitif-) ?

J’ajoute donc à la liste des mots galvaudés au quotidien, en , comme « ia », « expert » ou « innovation » celui de « biais cognitifs » sans hésitation.

Chaque domaine y va de son appropriation du terme :

– en psychologie

– en marketing

– en éducation

– en développement personnel

– en sociologie

– etc.

Des « écoles » de scientifiques (toujours eux qui pensent tout savoir, il faut bien produire du savoir pour être payé) s’opposent sur les bienfaits ou les gênes de ses biais.

J’ai écouté une conférence, durant laquelle une jeune étudiante faisait un contre-sens entre certains réflexes humains et les biais cognitifs. Peut-être que les derniers sont remplacés par les premiers ?
C’est comme pour la classification phylogénétique qui nous empêche de voir les cellules et donc de classifier les espèces vivantes. Désormais, seuls les scientifiques universitaires (car il n’en n’existe pas d’autres, à part les scientifiques du business qui sont en guerre contre les universitaires) décident de la classification du vivant.
Mais la plupart du temps, ils ne l’étudient que dans leur université, pas sur le terrain-(

Je m’éloigne des biais cognitifs, c’est surement à cause d’un biais cognitif -)

Ci-dessus un schéma avec des centaines de biais cognitifs ! (source : https://blog.fastandfresh.fr/biais-cognitifs-nudging-comportement-utilisateur-et-creativite/).